Doña Inès de Castro, la Reine de cadavre du Portugal

L’Histoire pour Tous N° 32 :

La Reine Cadavre

Inès de Castro, la Reine de cadavre du Portugal

Fille bâtarde de Pedro Fernández de Castro, premier Seigneur Judiciaire de Monforte de Lemos et d’Aldonce Lourenço de Valadarés, et petit-fils du roi Sancho IV el Bravo (1258-1295), roi de Castille et María Alfonso Téllez de Menezes.

La Galice est une terre d’histoires et de légendes. C’est un pays où les marins chantent pour chasser le diable qui apparaît dans la brume ; où les anciens aux yeux gris se raconte par cœurs, avec tous le luxe de données et de détails les raids Normands et des Hurili, qui sont apparus dans les récits de guerre sur les côtes de la Galice, comme ils étaient des hérauts de l’invasion des Souabes, peuple Germanique qui s’installa plus tard sur ces terres, avant l’arrivée de l’Archevêque de Braga et du roi Léovigildo. Une terre d’histoires anciennes qui s’éclairent comme des cloches dans la nuit, héritées de génération en génération dans le feu de l’habitat.

Histoires sur des régions sombres et magiques, sur des routes complexes traversant des forêts épaisses et des hautes montagnes servant de refuge à ceux qui ont fuit les Arabes. Verdisimos lieux qui ont à peine senti l’empreinte de l’envahisseur.

Terre ou les morts se lèvent et marchent dans une rangée enveloppée dans le brouillard, portant des bougies allumées, comme un serpent de feu qui traverse les longues nuits d’hiver. Les symboles proches de Compostelle, une ville qui, sans être le centre bureaucratique du Catholicisme et le centre spirituel. Superstition et litanies navigables.

Une des histoires préférées des Galiciens qu’ils se racontent, est la tragédie d’Inès de Castro, Fille bâtarde de Pedro Fernández de Castro, petit-fils du Sancho IV, el Bravo.

Une belle dame, dont son crime était être éperdument amoureuse du Prince du Portugal, qui était déjà marier, dont au début se ne fut qu’un amour silencieux et sans retour. Mais très vite, l’Infant Don Pedro, tomba aussi amoureux d’elle, ce qui provoqua un scandale à la cour du Portugal et recevant une belle réprimande sévère de la part de son père Alfonso IV. Ce dernier renvoya Doña Inès de Castro de la cour et la mis dans un couvent.

Par les aléas de la vie, Don Pedro étant devenu veuf de Constança de Castille, en 1345 : il alla retrouvé sa bien-aimée pour l’épouser. Répudiés par les nobles Portugais, leur union est condamnée et leurs trois enfants sont considérés comme illégitimes. Enfin, pour résoudre la crise politique que le problème provoquait, Inès fut poignardée sans merci, par les conseillers du roi, en janvier 1355.

Lorsque l’Infant Don Pedro a reçu la nouvelle avec une grande douleur. Fou de douleur, Pedro a mené une révolte contre le roi, ne jamais pardonnant l’assassinat de sa bien-aimée par son père.

Devenus roi du Portugal en 1357, Pedro 1^re a ordonné l’arrestation et tuer les meurtriers de Inès, arrachant leurs cœurs, qui lui a valu le surnom de «el Cruel».

En avril 1360, il fit déterré sa bien-aimé pour qu’elle puisse recevoir dans la mort, ce qu’elle ne pouvait pas recevoir dans la vie. Il ordonna de placer le corps d’Inès sur le trône, mit une couronne sur sa tête et força les nobles à embrasser la main du cadavre.

Il a ensuite transféré le corps de sa bien-aimé, au Monastère d’Alcobaça, où les Monarques Portugais sont enterrés.

Don Pedro 1^re fit construire un mausolée en pierre blanche sur le couvercle duquel la tête de Doña Inès fut couronnée comme si elle était Reine.

Pedro 1^re déclara que le fantôme de sa bien-aimé l’accompagnait partout où il allait ; et à sa mort, il voulait être inhumé devant elle ’’pour que, le jour de la résurrection, ils se lèvent et se tombent dans les bras de l’un de l’autre.’’

À Nîmes, le vendredi 15 février 2019, par Denis Cazorla