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L'HISTOIRE POUR TOUS

Ecrire et faire aimer l'histoire

L’Histoire pour Tous N° 22 : Une Princesse Viking à la Cour Royale de Castille.

L’Histoire pour Tous.

 

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L’Histoire pour Tous N° 22 : Kristina la Princesse Viking de Séville.

 

Une Princesse Viking à la Cour Royal de Castille.

L’un des événements les plus curieux de l’Histoire de Séville est la montée par le fleuve Guadalquivir et l’attaque subséquente par les Vikings en septembre 844. Ceux qui réussirent à prendre la ville, puis Isibiliya (quartier de Séville, qui a un port), la pille et l’incendie, jusqu’à qu’Abd al-Rahman II, Émir de Cordoue de 822 à 852, réussit à les expulser deux mois plus tard (11/11/844).

Il y a une autre histoire curieuse qui est liée à ses Vikings et la ville de Séville, un peu mois violente, et 400 ans plus tard, alors que la ville faisait déjà partie du domaine du Roi Alphonse X dit le Savant (el Sabio) de Castille et de Leon de 1252 à 1284, il y avait à sa cour, une jeune Princesse Viking aux yeux bleus, comme le ciel et les cheveux si blond comme le soleil ; cette Princesse répondait au nom de Kristina de Norvège (1234-1262), la fille du Roi Haakon IV dit l’Ancien, roi de Norvège de 1217 à 1263, qui avait épousé le jeune frère d’Alphonse X, le Prince Philippe (1231-1274).

Dans les Sagas Nordiques, compilées dans le Codex Frisianus, le voyage de a Princesse Kristina Haakonsdatter, dans la Péninsule Ibérique, est raconté avec beaucoup de détails :

« Le voyagea été fait dans un énorme drakkar, qui a quitté Tonsberg (près d’Oslo) pour débarqer sur la côte Normande, puis de continuer à pieds, jusqu’au Royaume d’Aragon en passant par le Comté de Barcelone. La délégation a été formé par de nombreux chevaliers Norvégiens, dont le meilleur et le plus célèbre diplomate du roi : loöinn leppur ; de Monseigneur Peter de Hamar, plusieurs dames de compagnies. Dans ses bagages, il y avait aussi d’impressionnants bijoux, des reliques et des peaux, qui faisait partie de sa dot.

 

Le mariage avait été arrangé par le loöinn leppu (une sorte de secrétaire et diplomate du roi) au nom du Roi Haakon IV avec le Roi Alphonse X, lui-même. Kristina allait devenir Reine de Castille.

L’acceptation de l’accord avait été bénéfique pour les deux parties, car les inspirations d’Alphonse X à être couronné Empereur du Saint-Empire Romain Germanique avaient besoins des soutiens de l’Europe du Nord, et les intérêts du Roi Haakon IV, qui en reliant sa maison à celle de la Castille, ils lui ont permis une plus grande ouverture aux Royaumes du Sud de l’Europe, afin d’établir des relations commerciales.

Le voyage a continué à travers le Comté de Barcelone, en arrivant à Burgos, la veille de noël de 1257, où le cortège a reposé dans le Monastère de Las Huelgas.

Mais le voyage avait duré si longtemps et que lorsque Kristina arriva devant le roi à Valladolid, Alphonse X avait décidé de continuer son mariage avec la Reine Violante d’Aragon (Yolande d’Aragon 1236-vers 1300/01), puisqu’elle venait d’accouchée d’un enfant légitime, en l’occurrence une fille Berenguela (Bérengère de Castille 1253-1300).

 

C’est alors que l’on dit que l’affaire fut à nouveau discutée, et qu’il fut décidé que la Princesse Kristina épousera le Prince Philippe de Castille, âgé de 21 ans, et qui venait d’être nommé Archevêque de Séville, avant d’être Abbé de la Collégiale de Covarrubias (à Burgos).

Le mariage eut lieu à Valladolid le 31 mars 1258. »

 

Il est nécessaire de mentionner que dans presque toutes les versions de l’histoire, il est affirmé que la Princesse a voyager pour épouser directement le Prince Philippe.

Dans ce mariage (dans d’autres sources, il est affirmé que c’était après sa mort) Philippe promit à sa femme d’élever une chapelle en l’honneur de Saint-Olav, un saint Scandinave, dont Kristina était une dévote.

Cette promesse fut réalisée beaucoup d’années plus tard, par des gens de la Fondation Princesse Kristina et de la Junta de Castila y Leon en 2011.

 

à Gauche : Armoiries de la Maison de Haakon IV et de la Princesse Kristina.

Kristina mourut quelques années après son arrivé à la Cour de Castille, en 1261, elle avait 28 ans.

C’est alors que naquit sa ou ses légendes au sujet de son trépas : l’une d’elle dit qu’elle fut empoissonnée sur ordre de la Reine Violante d’Aragon, suite a une affection à l’oreille, bien que la théorie la plus romantique – et bien sûr la plus répandue – soit celle de sa mort par mélancolie, loin de son peuple, de sa patrie, de ses fjords et de ses montagnes vertes et abruptes.

Ci-dessus : Le Tombeau de la Princesse Kristina à Covarrubia (Burgos).

Une autre légende romantique affirme également qu’Alphonse X et Kristina ont apprit à se connaître et tomber amoureux de l’un et de l’autre. Mais Alphonse ne pouvait pas divorcer de sa femme ligitime et ils ont décidés de se séparer, et la jeune princesse est morte du manque d’amour du roi.

Kristina a été inhumée au Monastère de Covarrubia, sur ordre de son époux Philippe.

En 1958, son tombeau fut étudier, on ne sait pas si par initiative ou accidentellement. On découvrit une momie, qui porter des bijoux, parures et elle était vêtue de vêtements et de broderies de haute qualité. Kristina mesurait 1 m 70, ce qui sortait de l’ordinaire pour cette lointaine époque et ses cheveux blond et long, était soigneusement peigner. À l’intérieur de la tombe, étaient déposés un rouleau avec des versets d’amour et une recette pour traiter les mauvaises oreilles.

Ci-dessus : Article apparut dans la Presse Espagnole en 1968.

Près de sa tombe pend une cloche, qui selon la tradition, si une jeune fille la fait sonner, elle trouvera le véritable amour, à travers l’intercession de la Princesse.

 

Ci-dessus : Statue de la Princesse Kristina de Norvège devant la Collégiale de San Cosme et San Damian à Covarrubia (Burgos, Espagne)

Statue de la princesse Cristina, devant la collégiale de San Cosme et San Damián, à Covarrubias (Burgos, Espagne).Depuis 1978, une statue réalisée par le sculpteur Norvégien Brit Sorensen à été érigée en son souvenir, et il n’est pas rare de la voire fleurie à ses pieds.

 

Ci-dessus : Groupe Norvégien de Tonsberg le jour de l'ouverture du tombeau en 1978.

Article écrit par Miguel Angel Ferreiro, pour El Reto Historico, traduit de l’Espagnol par Denis & Maria-Esperanza Cazorla, pour L’Histoire pour Tous.

 

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