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L'HISTOIRE POUR TOUS

Ecrire et faire aimer l'histoire

Quand Abraham Lincoln ordonne de faire exécuter 38 Indiens en 1862.

L’Histoire pour Tous.

 

Bienvenue

 

L’Histoire pour Tous N°14 va vous retracer une page de l’Histoire Américaine très méconnue de la plus part des, Américains et du reste du monde.

 

C’est une période très sombre de leur histoire, ou cette fois-ci Abraham Lincoln a le très mauvais rôle ; celui d’avoir donnait l’ordre de faire exécuter 38 indiens Sioux.

 

Photo ci-dessus : Indiens Dakota de la famille des Sioux vers 1862.

 

Nous connaissons tous l’histoire de Abraham Lincoln (1809-1864) le 16e Président des États-Unis de 1861 à 1865 ; le Champion de l’Abolition de L’Esclavage dans son pays, ; le Grand Vainqueur de la Guerre de Sécession et son célèbre assassinat. Mais on connaît moins sa par d’hombre et noir de sa personnalité propre. Lui le défenseur de la Liberté et des Droits Civiques, il est le commandeur de cette ordre d’exécution qui a lieu le 26 décembre 1862 à Mankato (Minnesota), où 38 Indiens Indien Dakota, aussi appelés Sioux du Minnesota, périrent sur l’échafaud ; en voici sa teneur.

 

Titre : Quand Abraham Lincoln ordonne de faire exécuter 38 Indiens en 1862.

 

 

Au terme d’une insurrection indiens Sioux Indienne de grande ampleur, Abraham Lincoln (photo ci-dessus) condamne à mort 38 Indiens Sioux. Il s’agit de la plus grande exécution public sur le sol Américain.

 

Billet de l'ordre d'exécution des 38 Indiens, écrit et signé de la main d'Abraham Lincoln.

 

Le Vendredi 26 Décembre 1862 (soit trois mois et 4jours, après avoir annoncé son intention de faire abolir l’esclavage dans le pays), près de 6 000 personnes se pressent sur la petite place du village de Mankato (Minnesota). Un échafaud carré a été dressé quelques jours plutôt, chaque côté surportant une barre de 6 mètres de haut depuis laquelle pendent dix cordes. Quarante cordes en tout ont été installées. Deux seules resteront vides.

 

« L’ordre de se mettre en marche, fut enfin donné aux condamnés, et la triste procession, en psalmodiant un chant funèbre, se dirigea d’un pas ferme vers le lieu du supplice.

« Une double haie de soldats avait été formée de la prison à l’échafaud.

« La foule à la vue des Indiens, poussa de frénétiques vivats. Elle était heureuse, car elle allait bientôt savourer sa vengeance. » : Le Petit Journal Janvier 1863.

 

Les 38 Sioux qui se dirigent vers l’échafaud, ont été convaincus d’être les chefs de l’insurrection qui fit entre 300 et 800 morts cette année-là parmi les colons blancs.

 

Cette Guerre des Sioux commença avec le meurtre de cinq colons, puis le pillage de plusieurs villages blancs en Août 1862. dans son message annuel aux Deux Chambres, dans lequel il aborde la question de l’esclavage, le Président Abraham Lincoln évoque une « insubordination » et des « hostilités ouvertes. »

 

« Au mois d’Août dernier, les Indiens Sioux, dans le Minnesota, ont attaqué des établissements de leur voisinage avec une extrême férocité, tuant indistinctement homme, femmes et enfants. Cette attaque était complètement inattendue, et en conséquence on n’avait préparait aucun moyen de défense.

« On estime que les indiens n’ont pas massacré moins de 800 personnes et que des propriétés pour une grande valeur ont été détruite.

« Comment a été amenée cette révolte, c’est ce qu l’on ne sait pas au juste, et les soupçons, qui peuvent être injuste, ne seraient être exprimer. » : Le Moniteur Universel du Jeudi 18 Décembre 1862.

 

 Photo ci-dessus : La bataille Wood Lake le 22 Septambre 1862.

 

  "Comment a été amenée cette révolte’’ n’est peut-être pas clair pour Washington, mais sur place dans le Dakota, la colère gronde depuis longtemps.

 

En vertu d’un traité signé e 1851, les Sioux ont laissés une bonne partie de leurs terres aux fermiers blancs en échange d’un payement annuel et d’un échange de biens de marchandises ; ce payement et cette distribution sont placé sous l’autorité des agents du Bureaux des Affaires Indiennes, notoirement , qui corrompus, qui surévaluent des biens de mauvaises qualités, retardent les paiements, quand ils ne les détournes pas à leur propre compte.

 

 

 

Devant ces violations répétitives de ce traité, les Sioux se soulèvent le 17 Août 1862 ; un conseil des Dakotas décide d’attaquer tous les colons présents pour les chasser définitivement de leur vallée. Le Chef Indien des Sioux du Dakota Little Crow (photo de gauche, vers 1801-1862) prit le commandement de la révolte.

 

L’armée des États-Unis intervient rapidement, commandait par le Général Henry Sibley, qui parlait la langue des Dakotas, et contraient les Indiens à la reddition le 22 Septembre 1862, au terme de la Bataille de Wood Lake. Les guerriers Dakotas étaient en embuscade contre les forces de Sibley, près du Lac Lone Tree, tandis que les soldats démolissaient le camp indien. Ils ont attaqué pendant que les forces de Sibley marchaient. Sibley a gagné la bataille, mais non sans pertes des deux côtés : septs blancs ont été tués, trente-trois blessé, quinze Dakota, y comprit leur chef ont trouver la mort.

 

Photo de droite : le Général Henry Sibley (1811-1891).

 

Plus d’un millier de Sioux sont fait prisonniers ; on met en place des tribunaux militaires expéditifs ou la Commission Militaire Américaine c’est réunit à Camp Releace pour y jugeait 392 Indiens Dakota. La preuve des crimes était difficile à obtenir, car les critères du Président Abraham Lincoln pour la peine capitale étaient de trier ceux qui avaient commis des viols et des meurtres de ce qui participaient aux batailles.

 

Les procès étaient connus comme une moquerie, à la fois aveugle et ignorante, selon la famille et les amis des victimes du soulèvement du Dakota. Les barrières linguistiques , le manque de traductions appropriées et la haine local contre les Dakotas ont incités les juges à des déterminations rapides. Au total, 303 personnes furent condamnées à morts et 16 ont été condamnées à des peines de prison. La décision appartient in fine à Abraham Lincoln.

 

 

Suivant les sources, on attribue à William P Dole, commissaire aux Affaires Indiennes ou à l’Évêque Humaniste Henry Benjamin Whipple (1822-1901) ; l’influence de faire réduire le nombre des condamnés à mort à 39. c’est-à-dire uniquement les hommes coupables d’être des chefs de guerre.

Cependant juste avant l’exécution, le Général Henry Sibley a réussie de prouver l’innocence d’un vieil indien Ta-tay-me-ma (Vent Rond) pour les raisons suivante : il était très âgé et avait été reconnu coupable sur la foi de deux garçons Allemands, l’un avait dit que l’Indien avait tiré sur sa mère, et l’autre qu’il avait tué un Allemand à Beaver Creek, alors qu’il était à genoux entrain de prier. Il avait été prouvé depuis, qu’il se trouvait ce jour-là à Devil’s Lake avec le chef de guerre Indien Little Crow. Du coup Ta-tay-me-ma eut la vie sauve, mais n’échappera à la prison.

 

Ce sont donc 38 guerriers qui se préparent à mourir ce Vendredi 26 Décembre 1862. déjà, les jours précédents l’exécution, les témoins observent le calme des condamnés.

 

« Les condamnés n’ont cessé de déployer, pendant leur captivité, un calme et une force d’âme extraordinaires. Vaincus, ils acceptaient leurs sort avec une profonde résignation ; ils se courbaient avec une sorte de respect religieux sous la fatalité et semblaient désireux de mourir, espérant aller habiter la demeur du Grand-Esprit.

« Quand, Lundi 22 Décembre, le Colonel Miller est venu leur faire connaître la décision du Président, c’est à peine s’ils ont trahis la plus faible émotion. Ils écoutaient la lecture du terrible document avec une apparente indifférence, et continuaient à fumer leur pipe…

« Le jour suivant, ils se préparèrent à la mort en se livrant au plaisir du chant et de la danse. » : Le Petit Journal de Janvier 1863.

 

Photo ci-dessus : l'Exécution des 38 Indiens le Vendredi 26 Décembre 1862.

 

Selon le récit du Petit Journal, les Indiens, ne manifestent leur mécontentement que par deux fois. lorsqu’ils apprennent le 22 Décembre qu’ils seront pendus et non fusillés, puis le jour de leur exécution, lorsque l'on recouvre leur tête.

 

« Fiers et orgueilleux, ils étaient parés de leur vêtements les plus beaux, pour donner ainsi plus d’éclat et de pompe à leur supplice, mais l’autorité ayant jugé à propos d’empêcher cette démonstration, avait prescrit que les condamnés seraient conduit à l’échafaud couvert d’un capuchon.

« Cette mesure causa un vif mécontentement et une profonde déception parmi les Indiens. Pourquoi cachait-on leurs traits ? Craignait-on de laisser voir au peuple leur visage impassible en face de la mort ?

« Ils murmuraient avec une indignation sourde ces réflexions pendant qu’on les revêtait du capuchon blanc mortuaire. »

 

A dix heures précises, les condamnés ont ensuite été conduit à la potence, sur la rue Main, entre la prison et la rivière Minnesota. Selon un témoin de la scène raconte « Ils portaient de la peinture de guerre et sautaient d’un pied sur la potence. Certains des condamnés qui avaient été « christianisés » chantaient « Je suis sur la route de fer vers la terre des esprits. », tandis que d’autres chantaient une chanson de guerre. Une personne parmi les condamnés à crié : « Écoutez-moi mon peuple, aujourd'hui n’est pas un jour de défaite, c’est un jur de victoire. Car nous avons fait notre paix avec notre créateur, et maintenant allons être avec lui pour toujours… ne pleurez pas pour nous, réjouissez-vous avec nous, c’est un bon jour pour mourir. »

« Le spectacle a attiré des milliers de personnes. "Tous les endroits appropriés pour voir la scène tragique furent bientôt appropriés. La rue était pleine, les toits de la maison étaient littéralement bondés, et chaque espace disponible était occupé. »

 

Plus de 1500 soldats étaient également présents pour maintenir la paix.

 

« Au lieu, reprit ce témoin, de rétrécir ou de résister, tous étaient prêts, et semblaient même impatients de rencontrés leur destins. Ils se heurtèrent rudement l’un contre l’autre, tandis qu’ils se précipitaient hors de l’embrasure de la porte, courraient le gans des troupes et gravissaient les marches jusqu’à la traîtrise. Quand ils sont arrivés et ont atteint la plate-forme, ils ont classé à droite et à gauche, et chacun a pris position comme s’ils avaient répété le programmes. »

 

Trois coups de tambour signalèrent le bourreau.

 

Photo de gauche : l'un des Indiens exécuté Ta-ta-ka-gay.

 

Dès le premier coup, le condamné a atteint pour les mains des uns et des autres, et a crié leur nom, à regarder des parents.

 

La plupart sont morts instantanément; certains ont lutté. Une corde s'est cassée, et une nouvelle longueur a été rapidement attachée et le condamné a pendu jusqu'à ce qu'il fût mort.

 

Trente-huit êtres humains suspendus dans l'air, sur la rive de la belle Minnesota; au-dessus, le ciel souriant, clair et bleu; au-dessous et autour, les milliers silencieux, étouffés dans un silence de mort par la scène de refroidissement avant eux, pendant que les baïonnettes hérissées dans le soleil ont ajouté à l'importance de l'occasion.

 

Leur corps ont été enterrés dans un grand trou dans un banc de sable de la rivière Minnesota.

 

Selon le journal « le Petit Journal » : les préparatifs sont de courte durée. On apprend que le « triste privilège de faire jouer la bascule » est revenu à un homme dont sa femme et ses filles avaient été assassinés.

 

« Trois roulement successifs de tambours ont donné le signal fatal. Immédiatement, les trente-huit Indiens ont été suspendus entre ciel et terre.

« Leur agonie a été très courte et en apparence peu douloureuse. Les cadavres sont restés exposé pendant environ une heure. Après cela, les corps ont été receuillis dans quatre chariots de l’armée, qui les transportèrent à l’entrée principale du village, où une fosse commune avait été préparée. »

 

Photo de droite: Te-he-do-ne-cha en 1862, qui fut aussi exécuté.

 

Le président Lincoln a ensuite expliqué l'exécution de masse au Sénat américain « Soucieu de na pas agir avec tant de clémence que d’encourager une autre épidémie d’une part, ni avec autant de sévérité que d’être une vraie cruauté de l’autre, j’ai ordonné un examen minutieux des procès-verbaux des procès, comptenu de d’abord ordonner l’exécution de ceux qui avaient été reconnus coupables d’avoir violé des femmes. »

De nombreux politiciens et militaireslocaux ont envoyé des télégramme au Président pour exécuter les 303 prisonniers.

Le Général Henry Sibley a envoyé un télégramme au Président Lincoln le lendemain des exécutions : « Les 38 Indiens et Métis condamnés par vous ont été pendus hier à heures. Tout s’est déroulé tranquillement. »

Cette exécution en nombre, la plus grande exécution de masse de l’Histoire des Etats-Unis, mets un coup d’arrêt à « La Guerre des Sioux ».

 

Nom des Indiens exécutés

1er Ta-he-do-ne-cha (Celui qui interdit sa maison)

2e Plan-doo-ta (Loutre Rouge)

3e Wy-a-tah-ta-wa (Son Peuple)

4e Hin-hau-shoon-ko-yag-ma-me (Celui qui marche vêtu d’une queue de hibou)

5e Ma-za-bom-doo (Souffleur de fer)

6e Wak-pa-doo-ta (Feuille Rouge)

7e Wa-he-hua

8e Sua-ma-ne (Tinkling Walker)

9e Rda-in-yan-ka (Rattling Runner)

10e Doo-wau-sa (Le Chanteur)

11e Ha-pau (Deuxième enfant d(un fils)

12e Shoon-ka-ska (Chien Blanc)

13e Toon-kau-e’cha-tag-ma-ne (Celui qui marche par son grand-père)

14e E-tay-doo-tay (Visage Rouge)

15e Am-da-cha (Brisé en morceaux)

16e Hay-pe-pau (Troisième enfant d’un fils)

17e Mah-pe-o-ke-na-jui (Qui se tient sur les nuages)

18e Harry Milord (demi-race)

19e Chas-kay-dau (Premier né d’un fils)

20e Baptiste Campbell

21e Ta-ta-ka-gay (Fabricant de vent)

22e Hay-pin-kpa (Les pointe de la corne)

23e Hypolite Auge (Métis)

24e Ka-pay-shue (Celui qui ne fuit pas)

25e Wa-kau-tau-ka (Grand Esprit)

26e Toon-Kau-Ko-yag-e-na-jui (Celui qui se tient vêtu de son grand-père)

27e Wa-ka-ta-e-na-jui (Celui qui se tient sur le terre)

28e Pa-za-koo-tay-ma-ne (Celui qui marche prépare à tirer)

29e Ta-tay-hde-dau (Le vent revient à la maison)

30e Wa-she-choon (non traduit en français)

31e Ac-cha—ga (Se développer sur)

32e Ho-tan-in-koo (Voix qui semble venir)

33e Khay-tan-hoon’ka (Le faucon de parent)

34e Chau-ka-hda (Près du bois)

35e Hda-hin-hday (Pour faire une voix cliquetante)

36e O-ya-tay-a-kee (Les gens qui viennent)

37e Ma-hoo-way-ma (Il vient pour moi)

38e Wa-kin-yan-wa (Petit Tonnerre)

 

Les Dakotas survivants sont expulsés du Minnesota vers le Nebraska et le Congrès met fin à l’existence de leurs réserves, les contraignant à l’errance et à la mendicité.

 

En Janvier 1863, Charles Bernard-Derosne (1825-1904), écrivain et officier de l’Armée Impérial de Napoléon III, décrit le sort des Indiens d’Amérique.

« Dès que les Américains eurent mis le pied sur les bords du Lac Supérieure, il fallut en faire disparaître les tribus Indiennes, le Yankee, au contact du race inférieure, ne lui laissant sue deux alternatives, l’esclave ou l’exil…

« On en voit encore quelques-uns errer par petites bandes, en qualité de mendiants de touristes, si l’on veut, mais non plus de propriétaires, autour des établissements Européens, y provoquer le rire sans pitié des Yankees par leur abroutissement hideux et grotesques, et échanger contre de l’eau-de-vie les derniers dollars qui ont payé l’achat de leur Patrie.

« Le whisky , la misère et le mépris public qui dégradent le corps en dégradant l’âme, auront bientôt raison de ses peuplades malheureuses. » : dans Le Constitutionnel du Dimanche 11 Janvier 1863.

 

Sources :

Le Moniteur Universel du Jeudi 18 Décembre 1862.

Le Petit Journal de Janvier 1863

Le Constitutionnel du 11/1/1863

Death by oil du 18/12/2016

Le New-York Times du 26/12/2015

Et mes propres recherches.

 

 

L’Histoire pour Tous du Jeudi 25 Janvier 2018

 

 

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