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L'HISTOIRE POUR TOUS

Ecrire et faire aimer l'histoire

L’Histoire pour Tous N°39 : Une Héroïne Andalouse, Mariana Pineda (1804-1831)

L’Histoire pour Tous N°39 : Une Héroïne Andalouse, Mariana Pineda (1804-1831)

 

Mariana Pineda, beaucoup plus qu'une couturière.

Femme très intelligente, experte en évasions et militante libérale.

Mariana Pineda, même s'y elle est plus connue pour le drapeau retrouvé dans sa maison et pour laquelle elle a été accusé d'avoir brodée, quelque que chose qui n'était sûrement pas dans sa maison à cette époque-là, ni a été brodée ; fut une excuse pour capturer une activiste libérale extrêmement intelligente de décennie Ominosa (sinistre en français, 1823-1833).


Ci-dessus : Une gravure de Mariana Pineda du XIXe siècle, peu de temps après sa mort. 

 

1) Qui était Mariana Pineda ?

Mariana Pineda y Muñoz était la fille naturelle du Capitaine de Marine Don Mariano Pineda y Ramírez (1754-1806), Chevalier de l’Ordre de Calatrava, et de Doña Maria de los Dolores Muñoz y Beuno (1784-18..), une famille aisée, mais non marier, possédant un grand mayorazgo (a, voir en fin article). Elle est née à Granada, le 1er septembre 1804, et, bien que ses parents soient décédés, elle n’a pas pu accédé à son héritage, lorsque son oncle paternel, célibataire et aveugle a renoncé à sa tutelle, s’appropriant tous les avoirs de la famille en tant que chef de file.

Elle fut récupérée, par José de Mesa et Ursula de la Presa, qui n’avaient point d’enfants et l’éleva comme leur propre fille.

Mariana Pineda se maria très jeune – selon certaines sources, à l’âge de 15 ans – avec avec Manuel de Peralta y Valle (1793-1822), de onze ans son aîné, et qui venait de quitter l’armée. Le mariage fut célébré en octobre 1819.. En mars de l'année suivante, elle donna naissance à un enfant, José María, et en mai 1821, à une fille, Úrsula María.

Avec son mari, elle a entamé une procédure judiciaire pour revendiquer l’héritage de son père à son oncle, en parvenant à un accord par lequel ils ont eu accès à de petites propriétés à Loja. Mais le 12 mai 1822, son mari décède, la laissant, veuve avec deux enfants à 18 ans seulement.

Apparemment, c’était pendant les années de son mariage, qui coïncidaient avec le triennal libéral (b, idem), lorsque Mariana avait adhéré à la cause libérale et après la nouvelle restauration de l’absolutisme par Fernando VII en 1823.

Veuve, elle hébergea chez elle des libéraux persécutés. Dans ces cercles, elle rencontra deux soldats de renom Carbone et Casimiro Brodett, avec qui elle était sur le point de se marier, mais le mariage ne se fit pas, car Brodett ne bénéficia pas de la dispense royale obligatoire en raison de son affiliation libérale et fut forcé de partir. Brodett partant ensuite pour Cuba avec l'armée. Mariana, pour sa part, disparu de Grenade pendant deux ans, on ignore où elle était et ce qu'elle a fait pendant cette période.

Ci-dessus : Monument aux Libéraux du XIXe siècle, situè dans le quartier d’Orzán, La Corogne, Espagne.

 

2) Qu’est-ce que Mariana Pineda à vraiment fait ?

 

En 1827, beaucoup de ses amis et même plusieurs membres de sa famille ont été emprisonnés pour des raisons politiques. Les soupçons ont commencés à tomber sur elle, quant on a su qu’elle avait envoyée de nombreuses lettres, ainsi qu’à certains exilés résidant à Gibraltar. Elle les a encouragés et leur a parler de la situation actuelle en Espagne, en particulier à Granada, et les a conseillés sur divers points, notamment sur la préparations des plans de vol et probablement d’autres choses.

 

Certains des destinataires de ces lettres, étaient des personnes comme José María Torrijos (1791-1831), lui-même exilé à Gibraltar. La police de Granada, qui était au courant de l’envoi de ces missives, l’a surveillé de près.

 

Ce qui fut prouvé, c’est qu’après son retour à Granada, elle avait comme amant l’avocat José de la Peña (1801-1853), âgé de vingt-huit ans, et que, selon son biographe Antonina Rodrigo, cité par Carlos Serrano, il aurait épouser Mariana par un mariage secret de soi-disant de "conscience", célébrée dans l'église de Santa Ana. De ce lien, une fille Luisa, née en janvier 1829, que Mariana a reconnue comme une fille naturelle, alors qu’ils ne vivaient pas ensemble, mais pas José de la Peña, qui a attendu jusqu’en 1836 pour l’adopter, en 1846 pour la reconnaître comme sa fille et 1852 pour la reconnaître comme son héritière.

 

Ci-dessus : José de la Peña et Aguayo (1801-1853), amant de Mariana Pineda et père de leur fille Luisa (1829-1854)

3) Mariana Pineda était plus une femme de liberté, qu’une couturière.

 

Il semble qu'on ne parle que de Mariana Pineda, en ne faisant que référence au célèbre drapeau retrouvé chez elle, probablement jeté là pour l'incriminer, sans tenir compte de son intelligence et de son travail en faveur de la liberté, au-delà de la couture.

Ci-dessus : Un timbre à l'effigie de Mariana Pineda, valant 10 centimes, Année 1938, Seconde République Espagnole

 

Mariana Pineda fit un coup d’éclat spectaculaire en fessant évadé son cousin Fernando Álvarez de Sotomayor Ramírez de prison, en 1828, où il purgeait une peine depuis 1827 pour avoir participé à diverses conspiration Libérales, organisés par les exilés de Gibraltar.

 

Le stratagème qu’elle avait utilisé pour libérer son cousin en 1828 était d’introduire un habit de capucin, un chapelet, une corde, et même une fausse barbe, qu'elle a emprunté à une troupe de théâtre. Le plan de l'évasion, consistait à utiliser ce déguisement pour s'échapper par la porte de la chapelle de la prison.

Son cousin racontera bien plus tard en détail son invasion :

 

« … quelques instant auparavant, je commençais à m’habiller, alors que j’étais engagé dans cette tâche, plusieurs fois en danger d’être découvert par les nombreuses personnes de la prison, je plaçai u bout de canne entre la lèvre supérieure et une boule de cire dans chaque narines aussi épais que possible pour aider à défigurer mon visage et a tout dire, suivant à la lettre les conseils de Mariana.

 

À l’étage supérieur, il y avait une communication dans le couloir de l’appartement intérieur et la porte était proche de la chapelle. Mais cinq portes intermédiaires étaient fermées. Pour les ouvrir, Mariana m’avait fourni des fils épais dont les pointes courbées me serviraient à merveille.

 

Je suis parti en saluant les nombreux prisonniers que j’ai rencontrés au passage et qui embrassaient humblement ma main à tous ceux qui me le demandaient.

 

Tout se passa parfaitement bien, et le gardien qui m’accompagna, m’ouvrit le portail de la porte d’entrée et se fut la liberté. »

5) Ci-dessus : Frères Capucins 

 

Fernando s’est échappé et restera quelque temps caché chez sa cousine Mariana. Les autorités de la ville soupçonnèrent Mariana Pineda d’être l’instigatrice de l’évasion et lorsque Ramón Pedrosa Andrade, le Maire de de crime (Chef de la police) de Granada, qui était chargé des crimes de la ville, étant venu arrêter Fernando, ce dernier c’était déjà réfugier à Gibraltar.

 

4) Mariana Pineda, une femme dure :

 

Peu de temps après, son cousin se fera une nouvelle fois arrêter et la police lui proposa deux options : 1) avouer qui l’avait aidé à s’échapper et toutes les personnes qui étaient impliquées ou 2) être condamné à mort. Fernando avoua tout. Fernando avait trahi sa cousine et aussi sur les activités du groupe Libéral de Gibraltar.

 

À une autre occasion, elle a également attiré l'attention du maire du crime Pedrosa en raison de la plainte déposée contre elle par un certain Romero Tejada pour liens présumés avec des "anarchistes" - c'est ainsi que les absolutistes se référaient à l'époque Révolutionnaires, les libéraux de Gibraltar. Plus grave était le cas dans lequel son fidèle serviteur Antonio Buriel - qui avait servi sous Rafael del Riego (1784-1823) - était impliqué et arrêté par Pedrosa pour avoir porté des lettres compromettantes qui avaient valu à Mariana de rester enfermée chez elle. L'affaire n'a jamais été jugée, bien que Mariana, à titre préventif, ait déjà fait appel à l'avocat José María Escalera. L'enquête dans les archives de la police a montré que : la police de Grenade était convaincue que Mariana Pineda était directement ou indirectement impliquée dans les préliminaires d'une insurrection et que son serviteur Antonio Buriel "avait préparé une douzaine d'hommes déterminés à les jeter à la rue".

 

La police absolutiste du ministre Francisco Calomarde (1773-1842) était en alerte depuis qu'il avait appris que le général José María Torrijos, qui, avec le général Francisco Espoz y Mina (1781-1836), dirigeait les libéraux en exil, était arrivé à Gibraltar au début du mois de septembre 1830. La première tentative d'insurrection anti-absolutiste a eu lieu en janvier 1831 lorsque Torrijos et son groupe ont tenté de marcher sur La Linea de la Concepción depuis Gibraltar, dans le but d'atteindre Algeciras. Quelques semaines plus tard, sans savoir s'ils entretenaient des relations directes avec Torrijos, un groupe de libéraux met fin à la vie du gouverneur de Cadix, ce qui a été interprété par erreur par la garnison de San Fernando pour déclencher un soulèvement qui s'est révélé être un échec. En même temps que du Campo de Gibraltar, un groupe d’environ 200 hommes a parcouru la Serranía de Ronda jusqu’à ce qu’ils soient capturés par les volontaires réalistes. Ces mouvements semblaient indiquer qu'un soulèvement généralisé se préparait dans toute l'Andalousie et serait dirigé par Torrijos et Espoz y Mina, et coordonné depuis Madrid par Salustiano de Olózaga (1805-1873). La date du 20 mars 1831 était fixée pour le soulèvement, mais la police de Calomarde était au courant des préparatifs - certains de leurs agents étaient à Gibraltar à la suite de Torrijos et de son groupe - et réussirent à contrecarrer la tentative. Deux jours avant la date prévue du soulèvement, Mariana Pineda a été arrêtée chez elle à Grenade.

 

5) Arrestation :

Ci-dessus : La ville de Grenade, Andalousie, Espagne 

 

Le 18 mars 1831, la police commandée par le maire du crime Pedrosa fit irruption dans sa maison, numéro 6 de la maison 77, rue del Águila à Grenade, et lorsqu'il était "à l'intérieur de la maison où habitait Dona Mariana Pineda, ou principal de celui-ci » un « drapeau, signe indubitable du soulèvement qui a été forgé » a été « appréhendé… en le légalement…par l'auteur du crime horrible », selon le récit du procureur qui a présenté au procès auquel elle a été soumise. Selon Carlos Serrano, les conditions dans lesquelles le "drapeau" a été trouvé dans la maison de Mariana "donnent à penser qu'il a été introduit par un agent manipulé par la police, sans doute l'un des brodeurs de l'Albaicín, à qui elle avait confié le travail et qui, découverte ou dénoncée, aurait été plus ou moins obligée d'introduire la fameuse bannière dans sa maison afin qu'elle puisse être "découverte" à ce moment-là et servir de base à l'accusation ».

 

Pour le moment, elle a été confinée chez elle, sous la garde d'un gardien, d'où elle s'est échappée trois jours plus tard, profitant de l’absent du garde, elle se déguisé en vieille femme, mais le gardien a réussi à la rejoindre dans la rue et Mariana supplie de ne pas la dénoncer, mais le gardien reste impassible. Le procureur se servira de ce fait pour l'inculper d'une supposée seconde infraction, en plus de préparer un soulèvement contre "la souveraineté du roi ", consistant à "s'être échappé de la prison constituée dans sa maison", en essayant de «Séduire ou attraper le greffier qui la surveillait et qui la rattrapait dans son évasion, lui disant de la quitter, lui offrant de l'accompagner et de la rendre heureuse». En raison de cette tentative d'évasion, elle a été emprisonnée dans la prison des femmes pauvres du couvent d'Arrecogidas Santa María Egipcíaca.

 

D'autre part, il a été supposé que l'arrestation et la condamnation à mort de Mariana étaient dues aux maltraitances subies par le maire du crime, Ramón Pedrosa, qui serait amoureux d'elle. Cette thèse a été voilée pendant le procès par son avocat lorsqu’il a évoqué "certains événements et circonstances fatales" qui avaient amené la [Mariana] susmentionnée "à l’avoir pour certains" dans un concept " qu’elle ne méritait pas, entre autres « Ne pas avoir adhéré aux prétentions d'autres sujets » qui « ne serait pas étrange qu'ils aient proposé de prendre leur ressentiment et leur vengeance au point de le ruiner ».

 

Il n’existe aucune preuve de l’engouement présumé de Pedrosa pour Mariana, bien que l’on puisse dire que le maire du crime à Grenade a pris le processus pour une affaire personnelle, le forçant à exposer ses supposés complices, tous renforcés par le fait que Pedrosa avait reçu du ministre de la Grâce et de la justice Calomarde tous pouvoirs pour enquêter sur toutes les "conspirations" survenues à Grenade, qui lui accordaient un droit de vie ou de mort sur les accusés puisque personne ne pouvait intervenir dans leurs décisions. Donc, trois semaines après l'arrestation de Mariana, l'administration de la justice de Grenade ont décidé que son cas tomberait entre les mains de Pedrosa.

 

6) Quel est le drapeau qui fut ’’retrouvé’’ chez Mariana Pineda ?

Ci-dessus : Reconstitution hypothétique du "drapeau" que Mariana Pineda était supposément en train de broder et qui a conduit à son arrestation, à son procès et à son exécution.

Manuel Angelon, en 1859, a décrit le drapeau retrouvé ainsi :

 

« Un taffetas pourpre d’un peu plus de deux tiges et d’un tiers de long, pour un mètre et quart de large, avec un triangle vert fixé au centre et des lettres sur les côtés brodées de soie de pourpre et d’autres tracées et sans broder avec un bendo courir sur les bords du taffetas, avec des fils qui montrent qu’il a été fraichement retiré du cadre de broderie, et entourés de trois signes sur du papier écrit à l’encre rouge et des lettres de la même taille que celle brodées contenant les mots : Liberté, Égalité, Loi. »

 

7) Le procès :


Le casier judiciaire de Mariana Pineda a été volé au début du XXe siècle, même si, heureusement, les pièces les plus importantes - l'accusation du procureur et l'allégation de l'avocat de la défense - avaient été reproduites dans un livre publié en 1836, après la mort de Fernando VII, par son premier biographe et l'un de ses amants, l'avocat José de la Peña y Aguayo.

Ci-dessus : Mariana Pineda au Couvant de Sainte-Marie d'Egypte

 

Elle fut accusée de tentative d’évasion et pour avoir ’’confectionner’’ un drapeau dans sa maison et qui aurait pû servir à un gouvernement révolutionnaire. Mais le procureur préférant l’inculpé de crime de rébellion contre l'ordre et le monarque qui, selon le récent décret de Fernando VII du 1er octobre 1830, a été puni par la peine de mort, comme indiqué dans son article 7 :

 

Toute machination dans le royaume pour des actes de rébellion contre mon autorité souveraine ou pour susciter des émotions populaires qui se manifestent par des actes d'exécution préparatoires, sera punie de la peine de mort pour les auteurs et complices.

 

Comme prévu, la défense s'est fondée sur le démantèlement de la "preuve" constituant le "drapeau" supposé, en se demandant d'abord si c'était le cas, sur la base du rapport de police lui-même qui parlait d'un vêtement monté sur des étagères et non d'un drapeau, et deuxièmement, que le prétendu drapeau était "révolutionnaire", affirmant qu'il s'agissait en réalité d'un signe destiné à la franc - maçonnerie - "l'emblème du triangle vert fixé en son centre montre que son destin était plutôt de parer une certaine loge de franc-maçonnerie" - et comme les femmes ne pouvaient pas appartenir à la franc-maçonnerie, leur accusé était libre de toute culpabilité ou, au mieux, ne pouvait être condamné qu'à une courte peine de prison pour complicité avec la franc-maçonnerie, une "secte" interdite. Le défenseur avait raison, car en Espagne, il n’y avait de loges maçonniques que beaucoup plus tard, à la fin du XIXe siècle, et parce que, comme corroboré par un expert sur le sujet, cité par Carlos Serrano, "le triangle où le slogan Liberté, Égalité, Loi correspond indiscutablement à la monnaie maçonnique, depuis 1746. Les couleurs violettes et vertes, pendant le XIXe siècle, correspondent au degré 22 de franc-maçonnerie, c'est-à-dire celui de chevalier de la hache royale selon l'ancien rite écossais ».

Ainsi, selon Carlos Serrano, "l'argument de l'avocat de la défense est très probablement celui qui se rapproche le plus de la vérité sur l'action de Mariana au cours des premiers mois de l'année fatidique de 1831 : être en contact avec Franc-maçons et préparer des badges pour leurs loges ». Cependant, les francs-maçons "ont sans aucun doute été liés, quand ils n'étaient pas confondus, avec les groupes de conspirateurs libéraux qui planifiaient ces jours-là un soulèvement généralisé dans tout le sud de l'Andalousie", de sorte que "Mariana était effectivement liée à cette révolution, qu'avec tant de zèle, la police de Fernando VII et de Calomarde a tenté d'empêcher le conflit vers 1830 »

Ci-Dessus : Tableau de Juan Antonio Vera Calvo de 1862, montrant Mariana Pineda dans la chapelle avant d'être emmener à l’échafaud. 

 

8) L’Exécution :

 

Malgré la défense convaincante de son avocat, Mariana Pineda a été condamnée à mort. Le jour de son exécution on avait apparemment préparé une opération pour la libérer, entre le couvent des Arrecogidas, où elle est restée incarcérée jusqu'à ce jour fatidique, à son lieu d’exécution au Campo Sainta-Maria de l'Egypte del Triunfo ou avait été monté l’échafaud, mais pour des raisons inconnues, l’évasion n’a pas eu lieu.

 

Ainsi, rien ne l’empêcha d’être exécutée le 26 mai 1831, à 26 ans.

Ci-dessus : Scène de l'exécution de Mariana Pineda, de la mini-série de 1984, "Le Procès de Mariana Pineda"

 

On dit qu'elle a maintenu sa dignité jusqu'au moment de se préparer à l'exécution en refusant d'être retiré des ligues afin de ne pas "se rendre à la potence sans ses bas".

Son exécution avait pour but de punir la cause des libéraux, ce qui en faisait une martyre et un symbole populaire de la lutte contre le manque de liberté, à la suite de quoi elle était devenue le personnage principal de plusieurs pièces dramatiques, poèmes et des essais.

9) Sa Sépulture :

Les restes de Mariana de Pineda ont été enterrés dans le cimetière d'Almengor, près du lieu d'exécution, situé près de la rivière Beiro, durant le XXe siècle était la prison provinciale de Grenade. En 1836, ils sont exhumés et déposés successivement dans la basilique de la Virgen de las Angustias, dans la chapelle de l'oratoire de l'hôtel de ville et dans l'église du Sagrario, entre 1844 et 1854. Le 9 septembre de cette dernière année, ils sont à nouveau exhumés. replacer l'urne dans les bureaux municipaux. Enfin, en 1856, les restes de Mariana de Pineda furent déposés dans la crypte de la cathédrale de Grenade, où ils restent, sous une simple pierre tombale, avec l'épitaphe suivante :

DOM Ad perpetuam memoriam. Reliques mortes Marianæ à Pineda, quam, sæva morte, percue tyrannique, Granatæ septimo kalendas junii, anni millesimi octogentesimi trigesimi primi. Requiescat dans le rythme. Patrie agréable ejus memoriam colit. Anno M.DCCCLVI. ( Pour fabriquer des souvenirs impérissables. Reliques Mariana un peu Pineda, plutôt que la mort de despote, tyranniques battus, jour Granada le sept des calendes de Juin, l'année mil huit-cent trente-un (26/5/1831). Reposez dans le rythme. Pays Agreable, sa mémoire vit ici. En M.DCCCLVI – 1856 –)10) Monument à Mariana Pineda à l'endroit où elle a été exécutée (actuelle Plaza de la Libertad de Granada). 

 

 

a) Le mayorazgo (en Français, un Majorat) était une institution de droit civil qui permet de conserver la propriété de certains droits ou avoirs au sein d'une famille.

b) On parle de triennal libéral ou triennal constitutionnel pour la période de l'histoire contemporaine de l'Espagne qui se déroule entre 1820 et 1823 (le 8 mars 1820, à Madrid, Fernando VII est obligé de jurer la Constitution Espagnole de 1812 et de réprimer l'inquisition Espagnole) ; qui constitue la période de révolutions Espagnole de 1820 et qui est intermédiaire des trois périodes de division du règne de Ferdinand VII : après le sexennat absolutiste (1814-1820) et avant la décennie sinistre (1823-1833)

Monument à Mariana Pined a l'endroitou  où elle a été exécutée (actuelle Plaza de la Libertad de Granada). L’inscription sur le monument se lit comme suit: 

Le 26 mai 1831, la jeune Mariana Pineda a été sacrifiée dans cet endroit destiné à l’exécution des criminels car elle aspirait à la liberté de son pays. Le conseil municipal constitutionnel et la cour territoriale ont ordonné en 1840 que, en mémoire d'une victime aussi illustre, le signe sacré de notre sainte religion soit placé en ce lieu et que les exécutions de la justice n'y soient plus exécutées ».

 
Sources :
Antonina Rodrigo, (1997). Mariana Pineda, héroïne de la liberté. Madrid : Compagnie littéraire.
2004 : Mariana de Pineda : le combat d’une femme révolutionnaire contre la tyrannie absolutiste. Madrid : la sphère des livres.
Carlos Serrano (2000). Mariana Pineda (1804-1831). Femme sexe et héroïsme.
) Portrait de Mariana Pineda. Gravure de l'année 1862 d' Isidoro Lozano à la mairie de Grenade .
À Nîmes, samedi 1er juin 2019
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