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L'HISTOIRE POUR TOUS

Ecrire et faire aimer l'histoire

Mussolini, fusillé puis lynché par la foule Italienne

L'Histoire pour Tous N° 28 

 

Mussolini, fusillé puis lynché par la foule Italienne

 

 

 

Photo ci-dessus: Benito Mussolini 

 

Le 28 avril 1945, la Résistance Italienne arrête le « Duce » et sa maîtresse alors qu'ils tentent de fuir vers la Suisse. À Milan, leurs corps sont livrés à la colère de la foule.

 

Le 18 avril 1945, Mussolini, accompagné de quelques fidèles, arrive à Milan – la ville qui a vu naître le Fascisme – avec l'espoir de pouvoir y transférer le gouvernement de la République Sociale Italienne, qu'il avait établi à Salo sur les rives du Lac de Garde à l’automne 1943.

 

Sachant la guerre perdue par les puissances de l'Axe, il escompte encore être en mesure de conclure un pacte avec la résistance Italienne afin de d'opérer un transfert légal du pouvoir. Recherché par toutes les factions et par les Alliés, ne disposant plus que de très rares soutiens, le « Duce » est cependant contraint de quitter Milan le 25 avril pour fuir le pays en passant par les Alpes.

 

Photo ci-dessus: Mussolini lors d'un de ses discours 

 

Mais les Résistants sont partout et bien organisés. Ils quadrillent chaque secteur du Nord de l'Italie. Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont arrêtés le 27 avril par les Partisans de la 52e brigade Garibaldi.

 

C’est sur le Lac de Côme, entre Pallanza et Nesso, que Mussolini a été arrêté par les garde-frontières Patriotes, ainsi que Pavollini, Farinacci et Buffarini Guidi.


Sa grosse Fiat grise, matricule 207, l'a trahi, car son signalement avait été donné à tous les postes de Résistance.


Jaune de colère et de peur, Mussolini a été contraint de descendre de voiture et remis aux autorités de la Résistance.

 

Le procureur Général Mario Berlinguer a demandé que Mussolini soit jugé par la haute cour Italienne. Il admet qu’il soit un criminel de guerre, mais souligne qu’il est, avant tout, coupable de nombreux crimes contre le peuple Italien.

 

Photo ci-dessus: Mussolini et des soldats Allemands, lors de sa libération par les Nazis.

 

Hier matin, à l’aube, plusieurs voitures se présentaient au poste des douanes de Chiasso. Les occupants étaient Mme Rachele Mussolini, son fils, sa fille et plusieurs autres personnalités. L’officier de poste leur a refusé le passage et les voitures ont repris la route de l’Italie.

 

Mussolini et sa maîtresse – qui a été arrêtée séparément – sont alors placés sous surveillance dans une ferme à Giulino di Mezzegra. Voulant agir rapidement et en secret pour que les captifs ne tombent pas entre les mains des Alliés, ils sont fusillés dès le lendemain devant le portail de la villa Belmonte.

 

En charge de l'exécution, le Comandante Valerio, une des figures du comité de libération nationale, tue d'abord Clara Petacci puis vide le chargeur de son pistolet-mitrailleur Mas 38 sur le Duce.

 

Le 29 avril, les dépouilles de Mussolini et de Clara Petacci sont transportées à Milan, sur la place Loreto, avec celles de dix-huit autres hiérarques du régime.

 

Photo de gauche: Mussolini et sa maîtresse pendu par les pieds à Milan.

 

La foule, très nombreuse, se déchaîne alors, piétine les corps, frappe le Dictateur mort.

 

Afin d'éviter que les cadavres ne soient trop dégradés, décision est prise de les pendre par les pieds à la balustrade d'un magasin, à l'endroit même où quelques mois auparavant quinze Partisans avaient été fusillés en représailles d'un attentat commis contre les Allemands.

 

Loin de se calmer, la foule couvre alors de crachats et d'injures Mussolini et sa maîtresse pendant plusieurs heures. Mussolini portait une invraisemblable tunique militaire et une culotte grise de l’armée Italienne. Son visge était gris de cendre et crispé par un rictus.

 

Une balle avait pénétrée dans la partie gauche du front, traversant le crâne et faisant sauter la cervelle.

 

Une femme a tiré cinq coups de revolver sur le cadavre « pour venger, a-t-elle dit, la mort de ses cinq fils, assassinés sur ordre de Mussolini. »

 

 

Au soir du 29 avril, le corps de Mussolini, abîmé, est transféré dans une tombe anonyme au Cimitero Maggiore de Milan.

 

Le Duce, qui gouverna d'une main de fer l'Italie Fasciste pendant plus de vingt ans, et qui se rêvait, dans son rôle de Dictateur d'Opérette, en maître de l'Europe aux côtés de son allié Hitler – le Führer se suicidera le lendemain pour ne pas subir le même sort – pouvait-il connaître pire fin ?

 

 

Dans ce laps de temps treize Fascistes furent fusillés à Dongo, dans la Province de Côme : Francesco Baraccu, Vice-Président du Conseil des Ministres ; Paolo Zebino, Ministre de l’Intérieur ; Ruggero Romano, Ministre des Travaux Publics ; Augusto Liverani, Ministre des Communications ; Guidi Gasti, Préfet ; le professeur Goffredo Coppola, Président de la Cour de Justice ; Ernest Gazanno, Rédacteur en Chef de l’Agence Stefani ; Mario Luigi, de la Fédération Fasciste Agricole : Guido Casalnuevo, de la Garde Républicaine Nationale ; Pietro Calistri, Pilote personnel de Mussolini ; Filimberto Mitri, Propagandiste, Marcello di Facci, du Service d’Espionnage et Nicolas Bombacci, qualifier de « super-traître » ; tous ont été fusillés dans le dos.

 

Photo ci-dessous: Une croix marque l'endroit où fut abattu le Dictateur, au seuil de la Villa Belmonte.

 

 

Sources: divers sources sur internet et journaux.

 

Cazorla Denis

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